Marcher jusqu’à l’impossible?

Marcher jusqu’à l’impossible?

Retour sur un pèlerinage pédestre à la découverte des chapelles et églises de la Sarine Campagne par des jeunes fribourgeois et fribourgeoises

Treize jeunes, filles et garçons, issus de quatre Unités Pastorales – Notre Dame de la Brillaz, St-Protais, St-Esprit et Ste-Trinité – ont vécu, le temps d’un week-end, un pèlerinage pédestre sur les paroisses de Matran, de Prez-vers-Noréaz et de La Brillaz.

Enthousiaste et de bonne humeur, tout ce petit monde s’est donc retrouvé à 8 heure, devant le centre paroissial St Julien de Matran. Les jeunes ne savaient pas encore à ce moment qu’une expérience à la fois humaine et spirituelle, faites de rencontres, de découvertes, de surprises, de joies mais aussi de difficultés, les attendaient.

Ainsi, le premier objectif de la matinée consistait à marcher jusqu’à la chapelle de La Brillaz pour y célébrer la messe. Le pique-nique qui suivit permit de reprendre des forces. L’après-midi de marche a été pour sa part entrecoupé par des temps de présentation, de visite d’églises, de prières et de jeux. Tout cela dans une très bonne ambiance.

Le retour au camp de base à Matran ne signifia pas la fin de la journée, bien au contraire, la soirée allait seulement commencer… Il fallait donc planter les tentes dans le jardin de la cure, préparer les bancs et les tables pour le repas, griller la viande, manger et s’amuser un peu avant la soirée film. Après avoir visionné Saint Philippe Neri, chacun alla rejoindre sa petite tente. L’excitation de vivre une nuit inédite s’estompa au fil des minutes. Les jeunes campeurs tombèrent l’un après l’autre dans un sommeil réparateur et mérité.

Le réveil n’a pas été trop difficile, grâce au délicieux déjeuner. En effet, quelques jeunes se sont levés plus tôt pour préparer à tout le groupe des pancakes et des crêpes. La journée était donc parfaitement lancée. Des forces, il en fallait, parce que la chapelle de Nierlet-le-Toit qui se trouve à Neyruz nécessitait un effort soutenu. Une messe nous attendait en début d’après-midi. La fatigue commençait à se faire sentir à ce moment-là. L’action de grâce après la messe se prolongea inopinément par une sieste. Nous étions à Neyruz et il fallait revenir jusqu’à Matran. Les jambes étaient lourdes et le découragement au sein du groupe était palpable. Que faire ? Certes, Dieu nous demande de faire des efforts dans notre vie, mais Il tient compte également de nos faiblesses. En décidant de finir le pèlerinage pédestre en utilisant les transports publics, une explosion de joie s’éleva instantanément de tous les cœurs ! Le dernier tronçon se fit donc en train.

Il est vrai que l’objectif initial qui consistait à marcher du début jusqu’à la fin n’a pas été atteint, mais chacun a pu expérimenter une facette extraordinaire de Dieu : sa miséricorde et sa tendresse infinies. Le souvenir de ce pèlerinage pédestre d’été 2021 en restera d’autant plus marqué !

Jean-Marc Andenmatten